event horizon – 2004
installation
3 tissus phosphorescents mont s sur moteur.
l’espace est noir, une lumière vague irradie la pièce. Très doucement les yeux s’habituent à la pénombre. Un tissu phosphorescent s’ouvre et se ferme en tournant, à la manière des robes des derviches tourneurs. Ce mouvement est comme une respiration. Quelque chose de subtil et d’imperceptible et parfois rapide.
‘space extends outwards from inside of us,
changing the shape of things.
To successfully harness the existence of the tree,
consciously wrap inner space around it,
composed of the space that once existed within you.
Let it add dimension to the tree which itself cannot set limits’
ce travail est un morceau de temps, dégagé de ses repères, invitant le spectateur à perdre son propre rapport au temps et à l’espace, et même sa propre perception du corps.
le temps devient flou et un espace illusoire apparaît. En transition permanente, les lumières changent et redéfinissent l’espace. le corps est absorbé et assimilé. L’espace n’est désormais plus tridimensionnel, mais devient un centre absolu. Un transfert s’opère entre tension et transe, entre image et état.
dans ce travail il est possible de faire l’expérience d’une très lente progression, une transformation graduelle et presque imperceptible de l’objet perçu; la lumière. Une lumière incarnée. La moindre modification devient un changement de perspective. Le mouvement crée le non mouvement, sans pour autant collapser dans une pure immobilité mais plutôt en se transformant en un état hypnotique.
le corps se retrouve alors propulsé dans un état qui défie notre appréhension du corps.
un transfert de réalité se fait, ainsi que des trous dans l’espace.